Biographie du parrain, lue lors du baptême de la promotion le samedi 23 juillet 2022       
      Promotion E.S.M.  N° 208  “ Colonel Le COCQ ”   2021 - 2024
Colonel Le COCQ

« Et l’on croit voir passer dans l’air éblouissant, des archanges guerriers sous des burnous de feu. »

Saint-cyrien de la promotion Sainte Odile-La Fayette, le colonel Charles Le Cocq est l’exemple même de ce chef « sur qui tous les regards se portent » selon les mots du lieutenant-colonel Magré.

Ayant quitté la douceur de son foyer breton pour se consacrer au métier des armes, Charles Le Cocq fut de tous les grands combats qui marquèrent le début du XXème siècle, de la Première Guerre mondiale au Tonkin en passant par le Maroc.

Cité à l’ordre de l’armée pour ses actions de feu lors de la Grande Guerre et ayant choisi de servir au sein des Troupes Coloniales, le désormais lieutenant Le Cocq rejoint les espaces incertains de l’Afrique lointaine.

C’est sur ce continent qu’il conquiert, de victoires en victoires, ses lettres de noblesse ainsi que le surnom de « Grand Méhariste. » Combattant infatigable et chef exemplaire, il se distingue par son commandement et ses qualités humaines hors du commun.

Il combat sans relâche les rebelles et pillards des régions qu’il traverse, écumant les dunes pour contrer les rezzous venant de l’Aïr et du Hoggar. La reconnaissance de plus de 1000 kilomètres, au cœur d’un territoire où aucun Français ne s’était aventuré depuis 1913, lui vaut une nouvelle citation.

Insigne de la promotion “ Colonel Le COCQ ”. Il se compose d’un bouclier d’azur broché d’un burnous drapé de méhariste colonial, d’une silhouette de méhari et d’une croix d’Agadès sur l’épée. Pour celui qu’on surnomme le Grand Méhariste, ces trois éléments symbolisent la partie saharienne de sa carrière.
Le fond bleu et l’ancre rappellent son appartenance aux Troupes coloniales. La date de sa mort en Indochine s’inscrit à côté de la Croix de Lorraine de couleur rouge. Elles représentent sa résistance au coup de force des Japonais, le 9 mars 1945, qui lui valut d’être fait Compagnon de la Libération par le général de Gaulle à titre posthume.
L’épée d’argent en son centre, à la garde d’or, porte sur sa lame le grade et le nom du parrain en lettres capitales de sable : « COL LE COCQ ». En 27 ans de service, le colonel Le Cocq aura totalisé 21 ans en campagne, dont 17 loin de la métropole. Cet insigne, timbré en chef d'un casoar, dénominateur commun de tous les insignes de promotion de l’ESM, représente son épopée remarquable.

Au terme de la plus longue traque méhariste de l’histoire, pour venger la mort d’hommes qui lui avait été confié, il parvient à vaincre l’Émir de l’Adrar.

Après l’immensité des espaces désertiques c’est ensuite vers l’Asie que la Gloire conduit les pas de notre parrain. Alors que la guerre éclate en Europe, Charles Le Cocq reste fidèle à sa patrie, servant d’abord au Siam et au Cambodge où il tient ses positions et entraîne ses hommes en vue des combats futurs.

Affecté par la suite au Tonkin il se dresse face à l’envahisseur japonais et c’est en l’assaillant à Hakoï, le 11 mars 1945, que la Gloire recueille son dernier soupir.

Touché d’une balle en plein cœur notre parrain succombe, debout et l’arme au poing, auréolé du panache qui fut celui des Saint-cyriens morts à la tête de leurs hommes dans les tranchées.

Puissiez-vous Parrain faire de nous des Officiers !

Rédaction et droits : © Académie Militaire Saint-Cyr Coëtquidan 2022